mercredi 19 juin 2013

Trois tueries sans armes, trois mesures

7 artes 
 1Grammatica: Quand les aveugles essaient de guider quelqu'un qui voit, ceci malgré lui, il se fâche
 2Rhetorica: Trois tueries sans armes, trois mesures
 3Dialectica: Leçons de logique
 4Arithmetica: Pourquoi l'Arithmétique et la Prudence sont liées
 5Musica: À propos Sonata Nemetodurica - le "making of"
 6Geometria: Géométrie
 7Astronomia: Astronomie, deux lettres, sur l'épistémologie naturelle et surnaturelle
  Geo/AstroTrigonométrie dans le temps, ça donne quoi?


Alain Sanders - PRÉSENT d'aujourd'hui article "Deux poings, deux mesures" - rappelle les faits sur Clément Méric (très médiatisé) qui a été tué par un homme nationnaliste. Ensuite il raconte une autre tuérie faite par quasi accident, celle d'un étudiant de 22 (pas médiatisé de tout) qui a été tué par un homme prêt à baffer pour le refus d'une cigarette (on devine que sa nationalité n'est pas gallo-romaine et gentilhomme, mais Alain Sanders n'en précise rien).

Ça donne deux mesures: une pour l'étudiant de gauche tué par un droitiste qui defendait ses potes contre une harcellerie, médiatisé par les grands média et par la gauche (laissons-leur avoir leur manif en son mémoire, s'ils le font pasiblement, ne provoquons pas, ils ont le droit de pleurer leurs potes et un droitiste ne doit pas être moins généreux envers leur piétés que le socialiste d'Espagne qui, ayant entendu le décès du Caudillo, refusait de "boire pour la mort d'un Espagnol"), l'autre pour l'étudiant apolitique tué par un probable immigré qui "defendait" son "droit" d'exiger de tous de se vouloir montrer son pote, marginellement médiatisé par la droite, en réponse à cette médiatisation.

Il y a eu une autre.

Les anarchistes ont médiatisé, les droitistes ne l'ont pas fait. Pourtant, les tueurs étaient probablement immigrés aussi. Comme dans l'affaire que la gauche d'aujourd'hui ne médiatise pas, comme dans l'affaire que Alain Sanders médiatise. Ils étaient aussi gardiens de sécurité d'une boutique. La victime avait essayé de voler une canette de bière. Deux gardiens de boutique - j'imagine que ça pourrait bien avoir été immigrés tous les deux, mais éventuellement l'un aurait aussi pu être français, désiruex de montrer à son pote qu'il n'était pas faible avec les "buveurs". Quelle que soit la constellation nationale des deux gardiens, cette tuérie là était plus barbare que les deux récents. Il ne s'agit pas juste d'un coup de poing trop fort sur mâchoire ou ayant entrainé une chute vers un poteau. Il s'agit de fractures des (refben) et d'un matracage très poussé dans le but de "maîtriser" le "dangéreux" (voleur d'une petite canette de bière). Je retiens soit des aveux devant le juge, soit des témoignages par les gens qui voyaient, qu'il étaient très insultant envers le petit-délinquant aussi. Gallo-romains et gentilhommes? Si par famille, alors très peu par éducation.

J'ai connu cette troisième affaire uniquement à travers une affiche collée (comme aujourd'hui les appels à leur manif pour dimanche), et collée par et pour quelque association anarchiste. Probablement ils ont laissé tomber parce que la médiatisation de cette affaire là aurait pu leur coûter l'amitié avec des gardiens de sécurité.

À propos ceux-ci : un gardien de sécurité avait bel et bien vu les débuts de l'affaire Clément Méric, celui qui dans la boutique avait éloigné le mort et ses potes. Il avait aussi entendu la menace des antifa de rester devant la boutique et de "faire votre fête" à trois jeunes nationalistes. Il n'avait pas appelé la police, ou s'il avait appelé la police celle-ci n'était pas venue. Donc, les trois ont appelé Esteban Morillo et sa copine. Pourquoi? Pourquoi ne pas avoir appelé la police pour finir avec une mance de rixe?

Je vois deux possibilités.

L'une est que ce gardien de sécurité ne se sentait vraiment responsable pour la sécurité du clientèle "de droite" une fois qu'ils sortent de la boutique.

L'autre est que Clément Méric était déjà connu, et qu'on voulait lui épargner davantage de soucis avec la justice. Et avec d'autres joueurs du jeu social "pour" les petit-délinquants. Ou peut-être pas pour, mais autour de.

J'ai vu des tags par un auto-dénommé KREVET. Ne pas taggant moi-même (je ne suis pas contre le fait de laisser des messages, renvoyer à l'internet ou commenter, mais je ne taggue pas mon nom), j'ai une étude pour les tags. Certains semblent avoir été plantés pour passer comme faits de moi. Ceux avec "HG", par exemple. Certains d'exu semblent avoir eu un ajout qui visait de me faire passer un message, par exemple "HG learn". Mais un jour j'ai vu - bien autre part et une autre année - beaucoup qui ne me visaient certainement pas, par un dénommé KREVET. Et plus qu'une fois la presse de droite a qualifié Clément Méric comme "à peu près aussi musclé qu'une crevette". Or le tag KREVET n'est qu'autre chose que le phonétique pour "crevette".

Je me suis dit qu'un homme qui fait un tag comme KREVET doit être non seulement petit, mais aussi assez souvent dans le passé nargué pour ce fait, par exemple par des juges ou par des forces d'ordre.

Maintenant j'aimerais qu'on discute avec la droite s'ils connaissent Clément Méric le "à peu près aussi musclé qu'une crevette" aussi comme le taggueur KREVET, oui ou non, et dans le cas affirmatif, quels sont les liens entre les gens ayant vu celui-ci en tribunal et les droitistes de journaux comme Rivarol et Présent.

Car, si je me sens de droite, je ne me sens pas tout aussi proche des forces d'ordre que ça semble alors être leur cas.

Ces journalistes de droite ne semblent pas vouloir discuter si certains insultes faits au cours des prises en charge ou tribunaux ont pu pousser un homme à se vouloir revancher sur ce qu'il considère "facho". Quand on dit d'un policier, d'un juge, d'un gardien de prison, d'un gardien de sécurité "il est facho" on ne prétend pas toujours qu'il sympathise avec Mussolini ou avec la Caudillo. Et normalement il a, au moins devant le grand public, une horreur prononcée pour Hitler (quand il s'agit de sa carrière politique après le putsch manqué, ce n'est pas totalement dépourvu de raison*).

Il me semble que la droite française est un peu plus proche des préfectures que c'est vraiment utile pour une mouvance qui se reclame de la résistance et qui - dans certains contextes - parle de la kommandantur. Il me semble aussi que la gauche - avec sa rhétorique de liberté tellement mésappliqué que de justifier l'avortement ou le pseudo-mariage gay - est un peu trop proche des psychiatres, mais ça pour d'autres raisons, qui n'ont rien à faire avec ces trois tuéries.

Mais si la droite est proche des préfectures, ça explique leur mesure différente quand à la tuérie du voleur de bière.

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
St Gervais et Protais*
19-VI-2013

*Le martyrologue dit: à Milan, [mémoire des] saints Gervais et Protais, frères, dont le premier sur l'ordre du juge Astais fut si longtemps frappé par des [fouettes] plombées jusqu'à ce qu'il expire son esprit; mais le deuxième frappé de bâtons et décapité. Leurs corps, par révélation du Seigneur, furent répérés aspergés de sangue et ainsi incorruptes que s'ils étaient tués le même jour; dans leur translation un aveugle, touchant la bierre, reçut la lumière, et beaucoups, vexés par les démons, furent libérés.

Mediolani sanctorum Martyrum Gervasii et Protasii fratrum, ex quibus priorem tamdiu jussit Astasius Judex plumbatis caedi, quousque ille spiritum exhalaret; posteriorem vero, fustibus caesum, capite truncari. Horum corpora, Domino revelante, beatus Ambrosius sanguine conspersa et ita incorrupta reperit, ac si eo die ipsi fuissent interempti; in quorum translatione caecus, feretri tactu, lumen recepit, et plurimi, vexati a daemonibus, liberati sunt.

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Alain Sanders, journaliste à PRÉSENT.

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