vendredi 9 novembre 2012

Et l'Égalité, Alors?


Caroline Parmentier vient de reprocher à UMP de trop promettre (tant qu'ils ne sont pas au pouvoir, biensûr). UMP vient de dire que si ce parti regagne le pouvoir en cinq ans, ils aboliront le "mariage homosexuel" (qui, comme on le sait, ne doit pas être confondu avec le droit que les personnes homosexuals ont déjà de se marier en renonçant aux penchés homosexuels ou de les vivre pleinement).

Un dialogue entre Valérie Pécresse et (les commentaires de?) Bertrand Mathieu est cité. Le problème est que le jour où le mariage homosexuel n'existe plus, il y aura tellement de "couples" soudainement démunis de leurs "droits matrimoniaux". Valérie Pécresse prétend resoudre la situation en tranférant les droit à un statut d'union civile. Bertrand Mathieu répond que ceci est impossible, "la loi n'est pas rétroactive, elle ne peut pas agir sur le passé".

Ceci est déjà un argument faux, car la loi peut rétroactivement rectifier une transgression contre la loi naturelle, comme on le voit dans les procès de Nuremberg. Des procès où le procès des médecins était largément truqué en faveur de la profession, d'ailleurs, le seul condamné à mort étant Mengele (à ce procès ou, sil échappait plus tard). Pourtant, les preuves contre les médecins étaient peut-être si on avait fouilli un peu meilleures que celles à propos les chambre à gaz. Si tous les prisonniers du camp d'Auschwitz ont été examinés par Mengele, comme le reprochent les révisionnistes, c'est peut-être qu'il était désigné en avance comme bouc émissaire et que des autres médecins ont porté son nom devant les prisonniers qu'ils examinaient à l'arrivée.

Vient alors l'autre argument:

"C'est insoluble", resume Bertrand Mathieu. "Sans compter que le mariage a une incidence sur la parentalité. Un père ou une mère ne peuvent pas se retrouver du jour au lendemain démis de leur parentalité", poursuit le spécialiste, pour qui le "mariage" homosexuel sera "irréversible".


Suçons un peu les mots. "Un père ou une mère ne peuvent pas se retrouver du jour au lendemain démis de leur parentalité" ... il a très consciemment évité de dire "Un père et une mère ne peuvent pas se retrouver du jour au lendemain démis de leur parentalité" ce qui est la chose vraiment absurde, quand les propres géniteurs se retrouvent parfois du jour au lendemain démis de leur parentalité. Formellement, ou, beaucoup plus souvent, dans la plupart des applications, la seule restante étant un droit de visite par exemple "une fois par mois".

Bertrand Mathieu ne peut pas envisager qu'un "couple" des lesbiennes ou qu'un "couple" de pédés se retrouvent démis d'une parentalité d'adoption (au moins quand à un ou une des contrahants) après avoir été admis par des spécialistes du bien-être enfantil à assumer une telle parentalité non naturelle. Mais il ne me semble pas qu'il dorme sur ses deux oreilles pour tous les couples de père et mère qui sont du jour au lendemain démis, soit de leur parentalité, soit plus souvent des conséquences naturelles de la parentalité, en faveur d'une adoption ou d'une famille d'accueil - par ces mêmes spécialistes du bien-être enfantil.

Ceci me parait très inégalitaire.

Tel couple veut juste garder l'enfant qu'ils ont mis au monde. On le bafoue. Tel autre "couple" voudra garder l'enfant qu'ils ont adopté. On ne pourra pas dans le futur le bafouer! Il ne s'agit quand même pas des pauvres!

Ou est l'égalité du couple et du "couple"? En effet nul part. Pour la loi naturelle, le couple qui a mis un enfant au monde ont le droit de le garder et tant qu'il le veut nul autre couple, ni nul pseudo-couple a un quelconque droit à l'adoption de cet enfant. Mais là, il ne s'agit pas d'une inégalité des personnes. Ce sont les voulant-adopter qui ont choisi de se mettre hors la situation de procréer naturellement. Ils auraient eu le même droit de garder chacun ses enfants, si au lieu d'être ensemble ils avaient choisi chacun une femme, et elles auraient eu le même droit de garder chacune ses enfants, si au lieu d'être ensemble elles avaient choisi chacune un homme, préférablement quand elles restaient encore en âge d'enfanter la première fois. Une femme de trente a perdu beaucoup plus d'ovules si elle n'a jamais été enceinte que si elle a été déjà enciente plusieurs fois.

Dans le système qu'on propose d'instaurer il n'y a pas d'égalité non plus. Mais ici il s'agit d'une inégalité des personnes en tant que telles. On préférera tel pseudo-couple de genre unique à un autre couple, soit c'est une préférence contre nature, soit on prétend - et alors on prétendra comme on prétend déjà trop souvent - justifier cette préférence par une préférence entre les personnes. L'état se prend alors le droit de donner aux spécialistes le droit de décreter tel personne inapte et tel autre personne très apte d'éduquer les enfants.

Ceci est manifestement contre nature. Ceci pourra manifestement en bonne justice être rectifié rétroactivement, surtout que le fait de démettre les pseudo-couples de genre unique de leur parentalité n'est pas une punition rétroactive, mais une adéquation entre droits et le droit.

Le problème n'est pas là.

Le problème est que si on le fait, on donne ce que les ennemis de la famille qu'a voulu le bon Dieu prétendront un précédent pour démettre rétroactivement des couples bien matrimoniaux et bien parentaux de leurs droits acquis non seulement légalement mais légitimement pour tel ou tel excuse inégalitaire manifestement absurde.

Hans-Georg Lundahl
BpI Georges Pompidou, Paris
Inauguration de la Basilique de
Notre Sauveur au Latran,
Mère et Tête de toutes les églises
à la Ville et au Monde
9-XI-2012

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire