mercredi 9 octobre 2013

Mauvaises nouvelles (au moins pour certains)

Si Alexandre IX est Pape, il semble qu'alors Père Léonard Feeney est un Saint. Donc, on peut bien s'attendre ou doit plutôt fermément croire que ceux qui ne sont pas dans la vraie église catholique avant de mourir sont perdus. Sans exception aucune.

Si c'était plutôt Michel I, il peut y avoir des exceptions. Ce qui ne veut pas dire qu'un Juif ou Protestant exceptionnellement sauvé sans avoir fait une conversion visible complète à l'église Catholique implique que tous soient capables de se sauver sans conversion. Ni même une bonne partie.

Si au contraire Bergoglio était Pape, soit le Pape serait en erreur, soit par exemple les Anglicains pourraient se sauver tels quels, ce qui est faux.

Un Anglicain qui est Haute-Église doit se poser la question, si le Catholicisme est de la vraie nature de l'église y comprise anglicaine (selon lui), pourquoi est-il licite d'adhérer à Henri VIII? Parce que le pourvoir séculier peut dicter pour l'église? C'est évidemment faux.

Un Anglicain qui est Évangélique doit se poser la question, si la Bible est inerrante, d'où nous l'avons-nous. La réponse "d'une église elle-même corrompue et apostate depuis un millénaire" ne fonctionne pas. Car elle mettrait en question la Bible aussi.

Un Anglicain Moderniste est de toute manière impie et sur le chemin de perdition.

Des questions quasiment identiques se sont posés pour le Luthérien que j'étais jadis. Sans être pourtant Moderniste.

Des questions analogues devraient se poser aussi aux Juifs (où est le Temple si l'Ancienne Alliance est encore valable?), aux Musulmans (si Dieu a pu garder sa Communauté - Ummah, Église-Nation - pure la dernière fois, pourquoi l'a-t-Il laissé sombrer dans l'erreur deux fois?), et aux Payens (si les dieux peuvent se reveler en rêves, pourquoi pas croire le vrai Dieu qui s'est revelé par sa Crucifixion et Résurrection?) et ainsi de suite. Et en chaque cas il y a aussi une inégalité quand aux moyens de savoir la vérité comme proposés par sa religion.

Moi, je ne prêche pas incessament la conversion, parce que j'aime mieux penser sur des sujets moins dérangeantes, comme les anges qui tiennent les étoiles en place et en orbite ou comme les preuves contre l'évolutionnisme ou comme les techniques de composition musicale. Ou quelles histoires humaines ont pu aboutir aux cultes payennes.

C'est exactement pour ça que je ne serais pas un bon prêtre, en outre de ne pas aimer mon célibat (heureusement non consacré, reversible pour le mariage donc). Un prêtre devrait pouvoir le faire.

Hans-Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
St Denis de l'Aréopage
et de Paris
9-X-2013

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