mercredi 30 octobre 2013

Géocentrisme, Vitesses stellaires, Dieu

Si l'Univers tourne autour de la Terre chaque jour, quelle est la vitesse des étoiles et est-ce possible?

On vient d'affirmer qu'il y a des étoiles "dont on sait" qu'elles sont à une distance de milliers ou de millions voir milliards d'années-lumières. Elles tourneraient donc à une vitesse millions ou milliards ou billions de fois supérieure à celle de la lumière.

Ceci n'est pas trop sérieux pour un géocentrique bien cohérent. Ces "mesures de distance" sont largément basées sur l'a priori héliocentrique. La plus petite mesure à l'échelle stellaire est la parallaxe, les autres méthodes sont calibrées sur la parallaxe. Et la parallaxe est basée sur la considération bien NON-géocentrique que le mouvement aller retour de 0.76 secondes d'un arc par an de proxima Centauri ne serait pas du à un mouvement propre de l'étoile mais au mouvement de la Terre à partir de laquelle cette étoile apparaît comme mouvante, parce que ça serait la Terre qui le soit.

Ceci donnerait un triangle avec deux angles connus mais pas dans le même temps, un triangle dont on superpose les données d'un temps à celles d'un autre. Terre en position a serait dans l'angle avec Terre an position b et étoile. Terre en position b serait dans l'angle entre Terre en position a et l'étoile. La distance entre la Terre dans les deux positions est connue (pourvu que ça soit d'abord la Terre qui parcoure cette distance chaque an).

À partir de cette considération on estime que proxima Centauri aurait une distance de nous de qq plus qu'un parsec (parallaxe-d'une seconde d'arc) ou d'environs 4 années lumières. Une distance à partir de laquelle la lumière (à la supposer propagée par la vitesse mesurée par Rømer) prend quatre ans à nous rejoindre.

Pour un géocentrique la Terre N'EST PAS mouvante, et les 0,76 secondes de l'arc que fait proxima Centauri par an sont donc un mouvement propre à cette étoile.

Le triangle n'a aucune distance connue (car la distance auparavant connue comme celle de la Terre en deux positions est donc celle du Soleil en deux positions, en dehors du triangle, et nous n'avons aucun indice que l'étoile a la même distance entre les deux positions que le Soleil).

Donc, nous n'avons pas de garantie que les étoiles aient une distance de seulement une seule année lumière.

Si quelqu'un dirait que c'est louche que tous les étoiles ont une parallaxe en temps avec le soleil et en sens avec le soleil, j'admet que ça sera louche et un indice que la Terre tourne du moment qu'on puisse exclure une volonté comme cause des mouvements. Mais une volonté justement peut avoir des motifs non mécaniques mais esthétiques.

Revenons aux "mesures de distance" à l'échelle stellaire, puisque le problème se poserait à partir des billions d'années-lumières pour les étoiles les plus distantes.

Donc, premièrement nous n'avons donc aucun indice que les étoiles sont si distantes.

Mais pourtant, en acceptant les mesures à l'échelle dit du "système Solaire" (une nomenclature que le géocentrique peut d'ailleurs accepter à condition de dire que la Terre est dedans mais pas du ce système des corps qui tournent autour du Soleil), comme me l'a signalé un ami Catholique non Traditionnel, c'est déjà Neptune qui tournerait chaque jour à une vitesse égale à celle de la lumière.

Le problème physique comment les corps tiennent leur cohérence normale à cette vitesse (Einstein aurait prédit des choses comme une élongation et donc disintégration de la forme normale), restons qu'à pour Dieu rien est impossible et même constat pour les étoiles qui tournent donc à une vitesse supérieure.

L'autre problème est comment nous voyons ces corps. Posons que Neptune prend la vitesse de la lumière et qu'il tourne en cercle quotidien par rapport à nous. Bien, ça veut dire qu'au moment que sa lumière d'une position c arrive à nous, Neptune est déjà à une position d. On peut approximer en disant que la longeur parcouru par la lumière vers nous égale la longueur d'un arc sixième du cercle. Mais ceci serait la vérité si le cercle était un hexagone. En réalité la courbure fait que le cercle n'a pas six mais 6,2832 fois la longueur de son rayon. Neptune se serait donc déplacé un peu moins de 60° vers l'Ouest au moment que nous le voyons.

Les étoiles sont plus distantes encore (car Neptune est un planète) et je ne sais pas si c'est 120° ou 180° ou 360° ou encore plusieurs cercles que se déplace l'étoile pendant le temps écoulé entre le départ d'un rayon de lumière de l'étoile et son arrivée chez nous.

Et ceci suppose que la vitesse de la lumière est aussi basse en dehors du système solaire (qualifications déjà émises pour cette terminologie) que dedans. Si d'un côté nous vivons dans un monde où les corps ne se déplacent pas à vitesse de lumière et d'un autre côté le regard nous donne un monde stellaire dans lequel les étoiles se déplacent même beaucoup plus vites que ça, alors ce n'est pas impossible que la lumière elle-même va plus vite dans ces régions là.

Je viens d'évoquer la volonté derrière les mouvements stellaires à propos la si-dite parallaxe. Pour faire bouger une étoile de cette manière là, suffit qu'un ange veut bouger un peu en temps avec le Soleil. Pour faire bouger les étoiles ensemble chaque jour, ne suffira rien moindre que la volonté de Dieu. Et ainsi le Géocentrisme est une preuve éclatante pour l'existence de celui-ci.

C'est l'argument de Primus Motor non Motus dans une forme classique.

Mais le Géocentrisme, ne présuppose-t-il pas justement l'existence de Dieu?

Ici je déplore la manque d'exactitude dans l'enseignement de la logique dans les écoles. Jusqu'aux lycées et jusqu'aux facultés.

Pour être compris comme un univers qui fonctionne de manière cohérente, le Géocentrisme a effectivement besoin de Dieu comme explication.

Pour être su, le Géocentrisme est prouvé avec une grande probabilité par nos regards sur le ciel, dès que ces regards ne sont pas soupçonnés d'être des illusions, de nature parallactique (diurne pour les mouvements du ciel chaque jour et annuel pour les mouvements du Soleil et des étoiles comme proxima Centauri). Ce soupçon est biensûr une certitude pour l'athée qui nie la seule causalité capable d'expliquer le Géocentrisme. Mais l'athéisme se pose alors comme un a priori avant l'observation.

Si un agnostique se tenait réellement à la règle de décider pour ou contre l'existence de Dieu selon les évidences, il ne pourrait pas arriver à l'athéisme, car le Géocentrisme est une observation qui prouve l'existence de Dieu. Vous savez, preuve et explication vont en sens inverse.

Quand je dis "le chef est au bureau, car son chapeau est sur le garderobe", le mot "car" signifie preuve. Quand je dis "le chapeau est sur le garderobe, car le chef est au bureau" le mot "car" signifie explication.

S'il y a une théorie quelleconque qui "a besoin de Dieu pour tenir dans l'explication" elle n'a donc pas besoin de Dieu pour être prouvée. Elle est au contraire - une fois prouvé par les observations ou les conclusions des observations - la preuve (ou une des preuves) pour l'existence de Dieu et doit être plus apparente que cette existence. Mais pas plus explicatif au sens causal.

Comme jour et nuit le sont et comme la stabilité de la Terre l'est. À savoir plus apparents que l'existence de Dieu, mais pas plus explicatifs dans le sens causal.

Hans-Georg Lundahl
Boulogne-Billancourt
St Zénobe Évêque et sa
sœur Zénobie, Martyrs
30-X-2013

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