L'Internationaliste no 121 (juin ou juillet 2012) vient d'écrire deux choses contestables dans leur analyse du contemporain.
En réalité ce n'est pas la France qui est attaquée mais les travailleurs de toute l'Europe. Les gouvernements et les bourgeoisies nationales de chaque pays d'Europe ne subissent aucune attaque. Bien au contraire, ils participent aux attaques contre les travailleurs en appliquant à la lettre les récommendations de la Commission Européenne.
Et comme si les travailleurs ne seraient pas nationales - à part les immigrés, biensûr, qui sont nationales mais d'un autre pays!
Et comme si la bourgeoisie ne serait pas mélangée d'immigrés!
Mais ce qu'on veut dire est sans doute que, même en étant majoritairement français nationaux de fait, pour les travailleurs de France ça n'a pas d'importance. On a tort. En Suède ce ne sont pas le moins les travailleurs et paysans qui mangent hareng frites ou cervelas avec la purée de patates. J'aurais preque voulu parler de cervelas et aligot, mais bien que le "falukorf" est presque identique au cervelas, l'aligot ajoute de fromage à la purée de patates, et en Suède on serait plus prône à ajouter encore du beurre.
Ce n'est pas uniquement l'élite suédoise* non plus qui écoute des phénomènes chez nous comme ABBA ou Nordman.
Et les rythmes de travail ne diffèrent par hazard pas non plus selon les nations? Bob Marley avait travaillé dans le textile avant de devenir chanteur et presque tout Jamaicain peut comprendre ce qu'il a dit: "too hot, too noisy, tout stressed", et en Suède il y a toutes de régions, surtout l'Ouest un peu à l'intérieur de Gothembourg, où l'industrie textile fait très populaire (tant qu'elle existe), même parmi des gens qui écoutent Bob Marley.
J'imagine bien que les travailleurs français pourraient bien remplir le dessin avec des anecdotes ou exemples d'habitudes homologues sinon identiques. N'étant pas français je leur laisse le soin de les retrouver eux-mêmes.
Eh oui, n'en déplaise pas à certains, ce gouvernement est impuissant car il est soumis - volontairement - aux interêts capitalistes et à la sacro-sainte loi de la propriété privée des moyens de production et d'échange étant à la base de la société capitaliste.
Olé pour "gouvernement ... soumis à la loi ... étant à la base ...", j'aurais moi-même pas osé en français une phrase si latine que la traduction direct de "regimen ... submissum legi ... exsistenti in basi ...", pour moi un participe présent est depuis la perte des déclinaisons au nominatif donc "..., celle-ci étant à la base ..." - mais c'est que l'auteur a une oreille plus fine pour les nuances du français.
Quand au propos, non.
La propriété privée - des moyens de production notemment - est à la base de certains aspects du capitalisme, mais pas de certains d'autres. On peut avoir le droit de faire avec sa propre chaise un usage comme de s'asseoir, d'inviter à quelqu'un de s'asseoir, refuser à quelqu'un de s'y asseoir, le donner pour quelque temps en bail à un café (si le café en manque un et si une mebre de la famille s'absente par exemple), le vendre, et ça sans différence à prendre pour ce qu'on veut faire après avec l'argent. Mais le propriétaire d'une chaise n'a pas le droit, quel que soit le droit de sa propriété privée, de l'utiliser comme arme pour attaquer quelqu'un de paisible physiquement ou comme outil de démolition pour démolir la propriété privée comme les chaises ou tables de quelqu'un d'autre. Cette distinction est impérative et à appliquer aussi vis-à-vis les aspects destructrices du bien-être d'autrui quand les capitalistes font du mauvais usage de leur propriété en se cassant mutuellement les entreprises (surtout si la compétition est dans une plus petite entreprise) ou en cassant des contrats pour des gens qui en dépendent et ça tellement en masse. Avoir le droit de cesser une production en France et de la réprendre ailleurs est une chose, mais alors on pourrait honnêtement échanger aussi son marché et vendre là où on produit, laissant aux pays démunis des usines signées Peugeot ou Renault la liberté de réstructurer son marché de voitures avec un peu de protectionnisme vis-à-vis ceux qui produisent en Chine pour qu'on en ait des nouveaux producteurs français. Et item pour les autres industries, plutôt plus durables que les voitures. Et là on pourrait aussi encourager de restructurer le marché dans le sens des petites ou moyennes entreprises remplaçant à plusieurs une grande entreprise.
Un boulanger au Moyen Age était souvent strictement propriétaire privée de ses moyens de productions, mais si sa baguette avait juste 225 grammes au lieu de 250, il n'était plus propriétaire, puisque sa propriété était saisie et détruite pour le punir du fraude. On peut tout en respectant la propriété privée légiférer pour protéger la clientèle du fraude. Quand la victime d'un acte malfaisant n'est pas le client mais l'employé, alors on peut légiférer autrement pour empêcher des actes pareils. Biensûr les gens ayant décidé ces actes peuvent aussi volontairement dédommager les devenus-chômeurs.
Si on légifère pour empêcher le licenciement par une entreprise privée de plus de quinze personnes à la fois, on reduit pour le futur la taille des entreprises privées. On encourage les entreprises grandes existantes de faire des réstructurations soit pour se découper en entreprises plus petites soit pour avoir plus de stabilité.
Par contre, on pourrait se passer des lois visant à empêcher la discrimination ethnique ou reliegieuse dans le recrutement. Un propriétaire qui est Catholique peut vouloir avoir des gens de foi ou culture catholique. Comme les épiciers qui sont Musulman sont souvent dans la préférence des employés qui le sont aussi. Il y a des lois antiracistes - selon l'énumération en PRESENT au nombre de sept, dont une concerne le récrutement dans les entreprises précisement privées - qui ne servent pas ni aux ethnies prétendument protégées par ces lois, ni aux Français (en occurrence, mais d'autres pays peuvent avoir d'autres lois semblables qui empêchent la majorité d'être entre eux. Les grands internationalistes sont souvent de l'élite. Pas tousjours, comme cet écrivain suédois en France né en Autriche, mais souvent.
Hans-Georg Lundahl
Nanterre
St Nom de Marie
12-IX-2012
*Ou les élites suédoises, si on veut.
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