vendredi 4 janvier 2013

C'est onéreux...


... quand la Providence divine me revèle les accusations que certains me font dans leurs cœurs. Pourvu que cette providence soit divine. Exemple:

"...suyvant le precepte du Sage, qui dict: Qu'il fault jouër pour faire à bon escient et non pas faire à bon escient pour jouër. C'est à dire: Que l'on doit user des choses de plaisir; pour estre puis après plus apte à faire les choses d'importance, et non pas s'embesogner parès une chose qui n'est que du plaisir comme si c'estoit une affaire de consequence."


Un prêtre qui celèbre la messe pour que je sois confronté à des choses pareilles, pour que je cesse de "faire à bon escient pour jouër" comme la payen Aristote m'accuserait peut-être de faire, n'est pas digne de sa charge apostolique.

La Bible ne nous donne pas ce précepte, mais plutôt elle distingue les choses licites des choses illicites, c'est licite d'étudier les fourmis, c'est illicite d'être ivrogne ou débauché.

Je refuse de considérer comme ivrognerie de se griser au degré que faisait Chesterton, selon ses dires, et je refuse très catégoriquement de qualifier comme débauche le désir de me marier avec une demoiselle nettement plus jeune que moi et donc encore bien fertile, car la fertilité des femmes baisse plus rapidement que celle des hommes, c'est un fait scientifique observé fois après fois.

Ceux qui y trouveraient de la débauche sont de très sales Malthusiens. Et un prêtre n'a nullement à se solidariser avec des très sales Malthusiens contre un Catholique, même si les Malthusiens sont médecins ou proches de ce Catholique ou encore s'ils sont de la Préfecture dans le cas que le Catholique aurait compté une fois comme délinquant. Et ils n'ont surtout pas à se solidariser dans leurs prières avec les Malthusiens, si le Malthusien est psychologue ou psychiâtre et donc idolâtre d'Apollon de Delphes ou banquier ou patron mais pas du concerné et s'y interessant quand même, et donc un idolâtre de Mammon.

D'ailleurs, si on trouve que se nourrir est une chose de conséquence, c'est vrai, mais j'ai fait les dispositions aptes pour que les écrits qui me donnent du plaisir à écrire et qui donnent du plaisir aux lecteurs puissent être re-publiés sur papier, vendus, et donc utilisés pour me nourrir. Si ceci n'a pas été fait, c'est à cause des intrigues pour me "faire comprendre" que l'on doit "non pas s'embesogner d'une chose de plaisir comme si elle estoit de consequence".

Il y a peu de choses qui sont vraiment de conséquence. Les besoins matériels sont énumérés dans les sept œuvres de compassion corporelle. Et le mode industriel de les produire laisse assez peu de chances à ceux qui n'y sont pas impliqués de s'y impliquer, sauf à tître de saisonnier, ce qui donne très peu d'argent. Si quelqu'un a un talent, de préparer pour les autres quelque chose de plaisant, comme de la lecture, c'est son droit d'aller pour ce but, ce que faisaient d'ailleurs Héliodore et Amyot dans le domaine du roman, ce que je fais dans le domaine des essais, à moins que celui-ci compte comme amère. Mais peut-être il sera "de conséquence."

C'est pourquoi je trouve plus charitable envers les prêtres de supposer que des tels événements comme cette confrontation avec une sémi-vérité, pseudo-à-propos, ce matin ne soient pas dus à leurs Messes, mais à des messes noires ... encore je me demande pourquoi ma défense contre le diable soit baissé, pourquoi par exemple je prie moins souvent le Rosaire, si ce n'est pas parce que tel prêtre soit me maudit quelque part, soit prie pour des graces qui sont celles que je rejette.

Il y a des gens qui parlent du style de vie d'Oscar Wilde comme une irresponsabilité ayant causé ses débauches sodomites et punissables. Non, ce n'est pas son habitude de lire dans le lit ou de faire la grasse matiné, mais plutôt sa communication avec des franc-maçons (il est enseveli avec branches d'acacia) qui l'ont condamné à la débauche.

Et il y a des gens qui parlent du style de vie en général sous la monarchie comme de la dévotion à une cause supérieure à un-même, qui trouvent dans la monarchie une garantie contre l'égoïsme. Ça c'est de la maçonnerie de droite, mais encore de la maçonnerie. "Garantie contre l'égoïsme" est ce qu'on trouve dans le communisme, elle ne garantit rien contre l'égoïsme des dirigeants et des privilégiés. Uniquement contre l'égoïsme plus innocent des plus petits. Les Templiers ont été condamnés par le concile de Vienne en 1313. Ils sacrifiaient l'innocence des recrus à leur dévotion ultérieure à l'obéissance. Pour le Pape alors regnant, c'est comme de faire passer ses fils par le feu de Moloch. Que Dieu nous garde des pseudomonarchistes, pour qui une Restauration ne serait que l'occasion d'une révolution plus ou moins templière et martiniste d'en haut.

Hans-Georg Lundahl
BU Nanterre
Lendemain de
Ste Geneviève
4-I-2013

La citation de Jacques Amyot vient de sa traduction d'Héliodore, L'Histoire Æthiopique, Proesme du Translateur et sa référence au Sage est à Aristote, Éthique à Nicomaque X, 6, 1176b - 1177b.

1 commentaire:

  1. Notons que je n'accuse pas les patrons en genre d'être tous des idolateurs de Mammon. Mais ceux le sont qui ne se contentent pas des employés qu'ils ont et qu'ils peuvent avoir parce que le travail est recherché, mais qui en outre regardent de travers quelqu'un parce qu'il ne travaille pas, et encore quand il œuvre, quand c'est donc un mensonge.

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