L'intention générale est sans doute bonne. Il convient de donner le lien vers ce manifeste avant de citer des morceaux et de les commenter:
Institut duc d'Anjou : Manifeste de Mgr le duc d'Anjou au sujet du mariage pour tous
http://www.institutducdanjou.fr/fr/discours/219-manifeste-de-mgr-le-duc-danjou-au-sujet-du-mariage-pour-tous.html
Première citation:
Or, certains souhaitent que l'institution du mariage, sur laquelle repose toute la structure familiale, soit banalisée au point de l'étendre aux personnes du même sexe et, par voie de conséquence, de permettre l'adoption et donc la filiation d'enfants résultant de cette union.
De tous temps, l'homme et la femme se sont unis, naturellement, pour concevoir et élever des enfants. Que serions-nous si nos parents, nos aïeux n'avaient pas suivi ce processus naturel, institutionnalisé et sacralisé ensuite par le mariage chrétien?
Le mariage est banal en soi. Il n'est pas le privilège d'un groupe restreint. À part ça, il n'y a pas de problème. Mais je viens de couper la dernière paragraphe, allons à sa dernière phrase:
Comment accepter d'établir un droit à l'enfant au risque d'aller à l'encontre des droits de l'enfant ?
Ceci est un peu moins clairement Catholique, c'est tiré de l'étude de Gilles Uriel Bernheim grand rabbin de France.
Or, il y a un droit à avoir enfants. Il n'est pas inconditionnel, on y renonce par le fait de ne pas faire les bonnes démarches. La démarche exceptionnelle étant l'adoption et la démarche normale et - banale - de se marier avec une personne du sexe opposé qui est déjà et encore en âge de procréer. L'adoption est possible pour des moines ou pour des couples qui sans leur propre faute n'ont pas eu d'enfants, et pour des célibataires qui sans leur propre faute n'ont pas pu se marier. Elle est possible uniquement à propos des enfants qui ont vraiment perdu leurs parents.
Une union ente deux personnes du même sexe est un acte non seulement contre la nature, mais aussi très contraire à la bonne démarche pour avoir un enfant.
Il convient de ne pas désétablir le droit qu'ont les vrais parents d'un enfant de garder leur enfant - même pas au nom des droits de l'enfant, à moins que ceux-ci soient vraiment très gravement menacés, par exemple après un acte de folie ayant pu tuer l'enfant ou par exemple - les Juifs ne seront pas très rejouis de mes mots - pour garder la foi d'un enfant qui a été validemment baptisé malgré ses parents. Un cas rarissime, mais qui s'est produit dans la personne d'Edgardo Mortara, puisque la nourrice chrétienne avait le droit et le devoir de le baptiser quand on l'a vu en risque de perdre sa vie et donc de ne pas pouvoir se faire baptiser plus tard, après l'affranchissement de ses parents.
Aujourd'hui les DDASS ravissent des bébés et des enfants déjà un peu grandis de leurs parents pour des motifs assez frivoles, et tout ça au nom des supposés "droits" de l'enfant lui-même. Des droits qu'on applique pas seulement contre les parents (si un enfant déjà vient d'avoir sept ans et veut devenir Chrétien, on doit garder ce droit même contre ses parents, car Dieu a plus de droits autour de lui que ne l'ont ses parents: mais la modernité, donc l'accès à l'électricité ou à la scolarité n'a pas un droit comparable et ce sont des frivolités comme ça qu'on invoque comme droits des enfants), non alors, ces droits prétendus des enfants au nom desquels on les retire actuellement des parents sont appliqués contre eux-mêmes aussi. Un peu comme le soi-disant "droit" d'un "malade mental" d'avoir des soins est appliqué contre lui-même aussi.
On ne peut pas sacraliser cette hypocrisie ou un malentendu sur les principes conduisant à la non-opposition vis-à-vis cette hypocrisie juste parce que ça vient de manière commode d'un coin politicalement correcte car judaïque et dans une affaire où beaucoup est à perdre.
l n'est nullement question de stigmatiser la communauté homosexuelle, dont je sais qu'elle est loin d'être unanime sur la question du mariage pour des personnes de même sexe, de l'adoption des enfants par ces derniers et de leur filiation. Il faut, au contraire, l'écouter tout en s'assurant que la cellule familiale n'est pas menacée.
Mais dans quel sens peut-on parler d'une communauté homosexuelle?
Il y a une communauté homosexualiste. Il n'y a pas une communauté englobant tous les sodomites et uniquement les sodomites, ou encore ceux qui les veulent être car la communauté les englobant tous est la communauté des pécheurs.
Et il ne peut même pas avoir une communauté englobant les sodomites avec les "homosexuels" dans quelque autre sens du mot, par exemple ceux qui sont tentés à homosexualité mais qui résistent aux tentations, ou encore ceux qui sont censés par quelques fourberies de calomnie des psychiatres avoir des telles tentations. Ou ceux qui ont eu une telle tentation à des occasions plutôt isolées. Et ainsi de suite.
On ne doit pas et on ne peut pas faire entrer ça dans une prétendue communauté homosexuelle ni on ne doit pas faire de la communauté homosexualiste la porte-parole de tout ça.
Je dis ça en pleine conscience que des bienfaiteurs que j'ai eus ont avec une probabilité statistique très grande appartenu à la communauté homosexualiste et en même temps à la communauté des pécheurs par la sodomie.
Mais la primaire gratitude envers eux est d'être honnête et je saisis cette occasion.
Donc, ma critique envers ce manifeste n'est pas à l'encontre de la lutte présente, contre le mariage qui se prétend "pour tous", comme si un "homosexuel" était par le fait d'être considéré tel par quelque terminologie psychologique et fourbe exclu du vrai mariage que est déjà pour tous, sauf pour ceux qui sont très gravement handicapés (eunuques, trisomiques) ou ceux qui s'en excluent volontairement (moines pour le bien et sodomites pour le mal).
Non, il est un souci que les vicissitudes de la lutte contre la dénaturation du mariage, notemment le manifeste signé "Louis, duc d'Anjou", devienne l'occasion de certaines phrases erronées qui dans un autre tour des vicissitudes futures gâchera une autre battaille nécessaire en défence de la famille.
Citons enfin les mots du regretté père de Louis:
... "il ne saurait y avoir dans quelque société que ce soit de permanence et de continuité sans le respect des droits fondamentaux de la Famille qui est la cellule de base de toute société constituée selon l'ordre naturel et chrétien. Il appartient à chacun d'y réfléchir. Puisse la miséricorde divine pourvoir à cette utile méditation pour que chacun se reprenne à espérer. "
Je suis pleinement d'accord. C'est en ce but exacte que je viens de critiquer un détail ou deux dans le manifeste de son fils.
Hans-Georg Lundahl
BU Nanterre
Sts Julien et Basilisse
9-I-2013
Et puisque le url vers le communiqué officiel comporte les chiffres 219, rappelons les 219 condemnations de thèses fausses par l'évêque de Paris, Étienne Tempier, dont une est la négation de la loi de la nature et certains d'autres erreurs condamnées nient la différence entre péché et vertu, notemment en cette matière.
Index in stephani tempier condempnationes
http://enfrancaissurantimodernism.blogspot.fr/2012/01/index-in-stephani-tempier.html
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