mardi 22 octobre 2013

Robert le Paresseux ... ce n'est pas moi

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"Je n'ai jamais adhéré à l'idée fausse qu'il faut avoir un emploi pour avoir une belle vie", dit-il à l'AFP.


Fort d'accord.

On peut faire la manche en se reservant à la lecture (ou pour les plus pieux la prière et les abstinences), on peut faire la route, on peut faire un tas de choses ... Bob Marley avait trouvé l'emploi dans le textile "trop chaud, trop bruyant" (et quelle était la troisième chose? trop mal payé?) et avait trouvé des potes pour former Bob Marley and the Wailers.

"Je me considère comme intellectuel. Donc j'aimerais évidemment avoir un emploi où je peux me servir de ce que je connais du monde", ajoute-t-il.


Pourquoi précisément un emploi? Si vous avez le temps ... moi je l'ai et j'écris.

Il y a des plateformes blog gratuits.

La chef du gouvernement social-démocrate Helle Thorning-Schmidt a dû réagir après cet éloge de la dépendance: "Nous allons examiner toutes nos mesures pour l'emploi, et s'il y a des gens comme Robert le paresseux, nous allons exiger d'eux davantage", avait-elle dit peu après le débat qui a fait de Robert une célébrité.


Devinez pourquoi j'évite de me faire le dépendant des autorités sociales?

Je fais la manche, j'annonce normalement sur le panneau un ou plusieurs de mes sites. C'est donc facilement répérable que je propose précisément mon intellect. En tant que produit écrit sur le web, d'abord. Et ceux qui aiment peuvent me donner de l'argent et ceux qui n'aiment pas peuvent ne pas me donner de l'argent. Ceux qui me donnent n'ont pas à se plaindre si je ne cherche pas emploi, mon panneau ne dit pas "en chômage" sauf qqs fois que j'écrivis sur le panneau au Danemark "førkølet gadesanger" - ("chanteur de rue en chômage de rhûme"). Mais ça, c'était avant que les rhûmes prennent le dessus et m'empêchent de chanter normalement. Maintenant c'est l'intellect qui compte.

Il a fait des études, il a étudié les sciences sociales et la philosophie "quelques années", s'est essayé au chinois pendant un trimestre, et a fait six mois de bénévolat en Zambie. Mais il n'a jamais obtenu un diplôme.

"Malheureusement je n'ai pas de paperasse pour montrer ce que je sais", résume-t-il.


Et ça vous empêcherait d'écrire? Non, crois pas.

Vous avez vraiment pu maîtriser les quatre tons du mandarin moderne (ou les cinq du mandarin classique)? J'admire! Mon suédois en a deux, et votre danois n'en a pas, et c'est vous qui arrivez à les maîtriser! Chapeau!

La situation ne lui déplaît pas. Mais il ne faut pas lui demander ce qu'il adviendrait du Danemark si tout le monde l'imitait.

"C'est une question ridicule, et je n'aime pas y répondre. Dans les prisons et dans les journaux, il y a des tas de gens que vous pouvez montrer du doigt pour dire: comment le Danemark tournerait-il si tout le monde était comme eux?", s'emporte-t-il.

"Tout le monde n'est pas comme moi, et ne le sera jamais", tranche-t-il.


Et pas comme moi non plus. Là vous avez raison.

Si je trouve juste l'actu en danois je vous répondrai bientôt en danois* aussi. Til dets, god dav!

Hans-Georg Lundahl
Nanterre - Paris X
Bibliothèque Universitaire
Ste Marie Salomé
22-X-2013

PS, non, il n'a jamais dit non à un travail, il va toujours dans les cours proposés, il tient sa parole aux assistants sociaux comme je tenais la mienne dans les années entre la fac à Lund et l'emploi et le chômage à Sysslebäck. Moi, j'ai trouvé cette attitude dangéreuse. Probablement il n'est pas Catholique et donc pas non plus ciblé par la majorité Luthérienne-Athée-Nouvel-Âge de chez nous, comme je l'étais. Et peut-être qu'il a aussi renoncé aux rêves d'avoir une famille.

*Det vil sige, lidt rådbråket med svenske træk kan den nog være. Jeg er fra Malmø.

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